Le ras le bol 1 (je ne mâche pas mes mots, je hâche les phrases)
La nature humaine m'a toujours dégoûté ou émerveillé. Il suffit que je sorte un peu pour me faire chier à rencontrer des gens qui n'ont strictement rien en commun avec moi -excepté l'anatomie, à peu près-.
Je suis paisiblement assis sur un banc, dans l'herbe ou sur une marche d'escalier. Je pense à des trucs, j'observe, je regarde les gens, je dessine, j'écoute de la musique, je lis un livre, une bd... Et il faut toujours qu'un ou une vienne troubler et envahir mon espace vital; "T'as pas une clope ? hey ?..." "T'as pas une pièce ? (si, tiens. Ou non) Deux ou trois (jamais seuls ces gens là, sont trop vulnérables sinon) gros lourds qui viennent se foutre à côté de moi, et qui discutent de conneries à la con en couinant comme des dindes qu'on égorgent. Une vieille mémé qui commence à me parler de la jeunesse qui n'est plus ce qu'elle était, du mazout qui augmente, du temps qu'il fait, du bus qui est en retard de 2 minutes 06'. Des gens que je connais de très loin -ou à peine, par politesse- qui viennent me trouver et tentent d'entamer une discute sur leur prochaine sortie du week-end où ils essayeront encore de pécho une pouffe ou un gros beauf complètement con.
Y'a pas que le négatif, j'aime bien voir un petit vieux aux yeux émerveillés me demander pour voir ce que je dessine et entamer une petite discussion sympathique. Il y a encore les personnes passant derrière moi pour me laisser la vue libre sur ce que je dessine, d'autres s'arrêtant. Un jeune couple avec un mioche dans une poussette qui me regarde de long en large avec son air naïf. Une charmante jeune femme qui me fait un petit sourire en passant. Un hurluberlu faisant une grimace répondant à ma tête de con. Un petit noiseau venant voir ce que je fabrique...
Le positif efface le négatif chez moi. J'ai une forte tendance à revendiquer le neutre, le nul, ou bien l'appartenance à tout et rien.
CONCLUSION 1 ::
Problèmes de sociabilité ? Oui, si tu veux, si t'aimes faire des classements. Moi j'aime pas, je préfère le bordel, c'est plus vivant.